La Russie demande à l’Ukraine l’extradition des personnes liées à plusieurs attentats

La Russie demande à l'Ukraine l'extradition des personnes liées à plusieurs attentats commis en Russie depuis le lancement de l'opération militaire spéciale.

Géo Politico
5 Min Read
flags of Ukraine and Russia painted on cracked wall

La Russie demande à l’Ukraine l’extradition des personnes liées à plusieurs attentats commis en Russie depuis le lancement de l’opération militaire spéciale, certains revendiqués et d’autres non.

Le ministère des affaires étrangères russes a fait cette demande en vertu de la Convention internationale pour la répression des attentats terroristes à l’explosif ainsi que de la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme.

L’attentat terroriste brutal commis à Krasnogorsk le 22 mars, qui a choqué le monde entier, est loin d’être le premier acte terroriste visant notre pays ces derniers temps. Les enquêtes menées par les autorités compétentes en Russie indiquent que les traces de tous ces crimes mènent à l’Ukraine.

En ce qui concerne l’attaque terroriste du Crocus à Krasnogorsk (banlieue de Moscou) le 22 mars 2024, les autorités russes clament avoir des éléments incriminant les services de renseignement intérieur (SBU) et de renseignement militaire (GUR) ukrainiens ainsi que des personnes se trouvant sur le territoire ukrainien.

D’après les informations provenant de plusieurs sources, Vladimir Poutine aurait demandé au président biélorusse Alexandre Loukachenko de fermer la frontière entre les deux pays dès les premières heures après l’attaque.

Lors de son allocution juste après l’attaque, Vladimir Poutine a mentionné des faisceaux qui laissent à penser qu’un couloir aurait été préparé du côté ukrainien pour le passage de la frontière par des terroristes.

Les terroristes auraient été payés en cryptomonnaies dont les transactions ont été faites depuis l’Ukraine.

D’autres attentats à la bombe barbares ont coûté la vie aux journalistes Daria Dugina et Maxim Fomin (Vladlen Tatarsky), gravement blessé l’écrivain Eugène « Zakhar » Prilepine et tué son chauffeur, Alexandre Choubin ; cinq personnes ont été tuées par une explosion sur le pont de Crimée et 42 ont été blessées dans une explosion dans un café de Saint-Pétersbourg. Les meurtres et les mutilations de civils, notamment d’enfants, ont été accompagnés de raids menés par l’organisation terroriste connue sous le nom de Corps des volontaires russes.

Moscou a toujours accusé le SBU, sans en apporter de preuves formelles, d’être à l’origine des éliminations ciblées des journalistes Daria Dugina et Maxim Fomin ainsi que de la tentative d’assassinat de l’écrivain Eugène Prilepine dans laquelle le chauffeur de ce dernier a perdu sa vie. Nous y reviendrons un peu plus loin dans cet article.

Le corps des volontaires russes est un groupe paramilitaire russe qui combat au côté des ukrainiens depuis le lancement de l’opération militaire spéciale. Plusieurs rapports, occidentaux et russes concomitants, les désignent comme principaux responsables des actions de sabotage menées en Russie ces derniers mois. Il semblerait qu’ils aient également participé, au côté de l’armée ukrainienne, aux raids sur les villes de Belgorod et Koursk juste avant et après les élections présidentielles russes.

L’une des demandes est l’arrestation du chef des services de sécurité ukrainiens, Vasily Malyuk, qui a cyniquement admis le 25 mars que l’Ukraine était à l’origine de l’attentat à la bombe contre le pont de Crimée en octobre 2022 et a révélé les détails de l’organisation d’autres attaques en Fédération de Russie.

L’interview du chef du SBU, Vasily Malyut, le 25 mars 2024 apporte la preuve que Moscou a vue juste quant au fait que le SBU est derrière les assassinats ciblés évoqués un peu plus haut dans cet article.

Les russes n’ont pas tardé à réagir en lançant une attaque massive de missile sur toute l’Ukraine le 25 mars 2024. Ils ont utilisé un ou plusieurs missiles hypersoniques 3M22 Zircon pour frapper un bâtiment de planification du SBU.

La lutte contre le terrorisme international relève de la responsabilité de chaque État. La partie russe exige que le régime de Kiev cesse immédiatement tout soutien aux activités terroristes, extrade les auteurs et indemnise les victimes pour les dommages causés. La violation par l’Ukraine de ses obligations au titre des conventions antiterroristes entraînera une responsabilité juridique internationale.

Historiquement, la Russie a toujours privilégié le droit international, il suffit de suivre les débats à l’ONU pour s’en rendre compte, ce qui ne fait pas d’eux des chevaliers blancs.

Depuis l’attaque du Crocus le 22 mars 2024, les russes ont décidé d’intensifier significativement les opérations militaires en Ukraine. Quelques heures avant l’attaque du Crocus, Dimitry Peskov laissait entendre que les buts de guerre avaient évolués lors d’une interview relayée par l’agence de presse russe TASS.

Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire